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4 avril 2012 3 04 /04 /avril /2012 21:08

A lire en écoutant : From St Kilda to Kings Cross, Paul Kelly (http://www.youtube.com/watch?v=qDROmHCBk5Q)

 

P1030256.JPGOn se dit toujours qu'on reviendra. Qu'on ne peut pas laisser pour toujours derrière soi un pays dans lequel on a vécu tant de choses. Mais la réalité, c'est que rien n'est moins sûr, et que je ne remettrai peut-être jamais les pieds en Oz. Ce qui est certain en revanche, c'est que l'Australie m'a bluffé. Du début à la fin. De Melbourne à Broken Hill. De Sydney à Jervis Bay. D'Adelaïde à Coober Pedy. De Perth à Exmouth. De Tom Price à Broome... Parce qu'à l'origine, je ne m'attendais pas à tout ce que j'allais découvrir là-bas, et à tant aimer l'Australie. Si je suis parti il y a 6 mois, c'était d'abord parce que j'avais envie et besoin de voir du pays, pour visiter des amis également et enfin car le visa était facile à obtenir. Mais je connaissais si peu l'Australie en débarquant à Melbourne en novembre dernier que je n'imaginais pas un seul instant qu'elle puisse me chambouler à ce point. La dernière étape, à Broome, en est un bel exemple. Je croyais mon périple terminé, puis la mythique plage de Cable Beach nous a sorti ses plus belles teintes pour un coucher de soleil éblouissant. On a même vu des empreintes de dinosaures dans le coin... Quand je repense à tout cela aujourd'hui, alors que je survole la Russie en écrivant ses lignes après un passage de quelques jours à Shanghai, j'ai presque la larme (de joie) à l'oeil. Et je me dis que si, en fait, je sais. Je sais que je reviendrai un jour ou l'autre puisque je n'ai vu que la moitié du pays. Et surtout parce que ses habitants à la gentillesse incomparable, sa vie sauvage omniprésente, ses kilomètres de vide ou encore la Croix du Sud vont bigrement me manquer. Cette fameuse constellation de la Croix du Sud qu'on ne peut s'empêcher d'identifier chaque soir, et qui figure sur le drapeau australien. Parfois, au milieu de la nuit, je sortais de ma tente à moitié dans les vapes pour aller réhydrater un buisson. Je me dépéchais ensuite de regagner mon confortable duvet, mais chaque fois je me faisais avoir. Je levais les yeux une seconde avant de rentrer dans la tente, puis finalement je restais plusieurs minutes la tête en l'air, à profité de la voie lactée et du ciel incoryablement étoilé de l'hémisphère sud. C'est un peu ça l'Australie. On pense juste venir jeter un coup d'oeil à ce pays (trop) lointain, puis on ne peut plus détourner les yeux des merveilles de ce territoire si différent des autres. Alors Uluru, le Kimberley, la grande barrière de corail et tout le reste des choses que je n'ai pas eu le temps d'approcher, je vous dis "à bientôt" !

PS : Ce voyage se termine mais d'autres suivront (rappelez-vous : http://drinkinginlaat32.over-blog.com/article-in-the-mood-for-blog-87997404.html), donc le blog poursuit sa petite vie. D'autant plus que j'ai encore beaucoup de choses à partager à propos de l'Australie ! Et une dernière chose pour aujourd'hui : si vous avez suivi cette première aventure, n'hésitez pas à laisser vos impressions dans les commentaires, que je connaissent un peu plus précisément l'identité de mes lecteurs !

         

La citation du jour : "J'aimerais te redonner ce conseil encore une fois : je pense que tu devrais changer radicalement ton style de vie et te mettre à faire courageusement des choses que tu n'aurais jamais pensé faire, ou que tu as trop hésité à essayer. Il y a tant de gens qui ne sont pas heureux et qui, pourtant, ne prennent pas l'initiative de changer leur situation parce qu'ils sont conditionnés à vivre dans la sécurité, le conformisme et le conservatisme, toutes choses qui semblent apporter la paix de l'esprit, mais rien n'est plus nuisible à l'esprit aventureux d'une homme qu'un avenir assuré. Le noyau central de l'esprit vivant d'un homme, c'est sa passion pour l'aventure. Le joie de vivre vient de nos expériences nouvelles et donc il n'y a pas de plus grande joie qu'un horizon éternellement changeant, qu'un soleil chaque jour nouveau et différent."

Christopher McCandless

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31 mars 2012 6 31 /03 /mars /2012 04:54

A lire en écoutant : Take me home, country roads, John Denver (http://www.youtube.com/watch?v=k49paH8plfY&feature=fvst)

P1030223.JPGJe commençais à m'essoufler. Après pas loin de 3 mois sur les routes, mon enthousiasme s'érodait dangereusement à force de subir toutes les petites contrariétés qu'impliquent ce genre de road trip. Je me surprenais même à compter les jours qui me séparaient de mon retour. Puis on est arrivé au Karijini National Park. En deux jours passés là-bas, j'avais oublié notamment les constants assauts des mouches, qui ne nous laissaient pas vivre en paix depuis plusieurs jours. Rien que de repenser à tout cela (au parc, pas aux mouches !), et un sourire de môme s'accroche à mon visage de futur trentenaire. Car les plus belles balades que j'ai faites en Australie, c'était sans conteste dans le Karijini. Elles n'étaient pas bien longues pourtant, jamais plus de 2 km. Mais le décor était juste époustouflant. Imaginez des gorges, très profondes, l'air tellement friables qu'elles semblent résulter d'une fissure du sol datant de quelques heures. P1030209Imaginez aussi la couleur rouge de la roche, le vert de la végétation, le bleu du ciel australien, ajoutez des araignées grosses comme des balles de ping-pong un peu partout et vous avez le tableau. C'est bon, vous voyez ? (si c'est pas le cas, vous avez le droit de vous aider des photos, c'est fait pour ça). Le seul problème, c'est que pour se balader dans ces gorges et atteindre des piscines naturelles d'une beauté grandiose, et je pèse mes mots, il faut un peu se mouiller les pieds. Parfois le torse, puis même le cou en fait. Et finalement franchir ce qu'on croyait au départ n'être qu'une flaque en nageant (pas évident avec un sac-à-dos sur la tête qui contient tout son argent et ses papiers, passeport compris...). La gorge est trop étroite pour nager ? No worries, comme disent si souvent les Australiens, mettez-vous en mode araignée et calez vos mains et vos pieds aux parois, et en avant pour un tour ! Bref, en plus d'être exceptionnelement beau, et je repèse mes mots grâce à ma balance littéraire, le Karijini régale ses visiteurs par son côté ludique à la Indiana Jones (ça fait un peu pub là, mais je vous jure que j'ai pas recopié cette phrase dans la brochure du parc !). P1030178.JPGSurtout quand on tombe sur un python olive (non, je n'ai pas eu l'audace de Flore, qui comme vous pouvez le constater sur la photo, est plutôt à l'aise avec les animaux). J'aurais pu rester des jours à arpenter le parc, mais l'heure tournait. L'heure de rejoindre Broome, où un avion nous attendait. Alors en quittant le Karijini, c'était déjà un peu la route de la maison que je prenais...

         

La citation du jour : "J'ai l'impression d'être dans un parc d'attraction !"

Flore, aux cheveux désormais un peu rose, avec du violet, puis aussi du gris, sans oublier le blond...

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29 mars 2012 4 29 /03 /mars /2012 00:39

 

A lire en écoutant :  Pousse pousse, Jonathan Painchaud (http://www.youtube.com/watch?v=pSfr8kZkzsE)

P1030109.JPGIl se passe toujours des trucs dingues en Australie. J'ai des tas d'exemples pour illustrer cela, comme ce coucher de soleil rouge-orangé-rosé-violacé que l'on a observé sur la route de Tom Price, alors qu'on s'enfonçait une dernière fois dans l'outback pour rejoindre le Karijini National Park. Mais je vais plutôt vous parler de ce qui s'est passé quelques heures plus tard. J'étais tranquillement installé dans ma tente, à pester contre les bêtes qui avaient réussi à franchir le modeste rempart que constitue ma moustiquaire, quand un bruit familier est venu troubler ma quiétude. Celui d'un road train, ces énormes camions pouvant tirer jusqu'à 4 remorques, et qui constituent l'un des symboles du pays. Mais comme pour une fois nous avions installé notre campement assez loin de la route, il était un peu surprenant de se faire déranger par ce genre de son, plutôt désagréable à l'heure du coucher. J'ai malgré tout poursuivi ma lecture, jusqu'à ce qu'un bruit de branche fendu ne retienne mon attention, d'autant plus qu'il semblait provenir des environs immédiats de mon frêle logis. Sortant prudemment la tête dehors, je n'ai pu que constater l'impensable. Un road train, suivi de ses 3 remorques, était effectivement à quelques mètres de nous, la dernière partie du convoi coincée par les branches d'un eucalyptus. Je pensais déjà déjà avoir eu ma dose de truc fou pour la soirée, mais ce n'était que le début. Car je me suis retrouvé, aux environs de 22h, au beau milieu de l'outback, à démonter un road train. P1030124Il fallait me voir, les muscles saillants, tenter de désolidariser la dernière remorque de la précédente. Puis faire un tas de choses qu'on n'a pas l'habitude de faire à cette heure. Ou plutôt qu'on n'a pas l'habitude de faire tout court. Comme guider un chauffeur de road train qui manoeuvre entre les arbres, puis l'aider à enlever la moitié d'un eucalyptus de sa remorque, l'arbre ayant été arraché par le camion qui forçait le passage, ou encore soulever l'avant d'une remorque de plusieurs tonnes pour la remettre à sa place dans l'assemblage. Pour pimenter un peu l'exercice, je précise que le road train transportait apparemment du nitrate d'amonium. Je n'ai jamais été terrible en physique-chimie mais au vu des petits dessins sur la remorque, je me suis douté que ce n'était pas le genre de truc qu'on sort pour l'apéritif. J'ai failli perdre quelques doigts ainsi qu'un pied dans l'affaire (pour info, la bête comptait 64 roues !), mais au bout compte et presque 3 heures après son arrivée fracassante, notre ami est reparti. Si je ne l'ai évidemment pas laissé partir avant d'avoir fait un petit tour avec lui dans le camion, je dois avouer que j'avais du mal à croire ce que je venais de vivre. Le lendemain, je me suis même dit que j'avais dû rêver. L'eucalyptus couché à côté de ma tente m'a confirmé que non !

  

La citation du jour : "Je vais avancer puis reculer un peu, et pendant ce temps toi tu tires le plus fort que tu peux sur ce levier, OK ? Promis, je vais pas t'écraser."

Le chauffeur du road train, dont on ne connaît même pas le prénom

 

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27 mars 2012 2 27 /03 /mars /2012 10:28

A lire en écoutant :  Je t'emmène, Le Maximum Kouette (http://www.youtube.com/watch?v=aQ1sOzlfS2k)

P1030038Savez-vous que le précédent article de ce blog a failli être le dernier ? Non pas que j'avais soudainement décidé de vous sevrer de ma superbe prose, mais les pièges de l'Australie n'en finissent plus de nous tomber dessus. C'est comme ça qu'il y a quelques jours, alors que nous cherchions un coin sympathique pour nous sustenter, je me suis un peu trop approché de la plage (en fait, j'étais sur la plage...) avec le van, et celui-ci s'est tout naturellement embourbée. Heureusement, notre courage et notre volonté, et aussi l'aide précieuse d'un Français, nous ont permis de nous sortir de ce mauvais pas. Il a tout de même fallu sacrifier la serviette de Flore et un de mes jeans. Sans regret finalement, puisque les traces de gomme et l'effet "accordéon" sur la jambe droite ont fait passer mon futal de la classe "jean Jules à 30 euros" à "jean Diesel branché à 250 euros". Tout cela pour dire que vous êtes passés proche de ne jamais lire la suite de nos aventures dans l'Ouest australien. Et vous n'auriez jamais su que j'avais mis le pied sur une plage consituée entièrement de coquillages brisées, ni que Flore avait pu nourrir des dauphins semi-sauvages sur la plage de Monkey Mia, à Shark Bay. Mais surtout, vous auriez manqué le récit de notre escapade au Ningaloo Marine Parc. P1030068C'est là que par une belle soirée de fin d'été, je me suis avancé dans les eaux limpides de Coral Bay. J'ai plongé en vitesse, curieux de découvrir enfin cette faune marine dont j'avais tant entendu parlé. Avide de sensations fortes, j'ai été servi. Au bout d'environ une demi-douzaine de secondes, j'avais de l'eau jusqu'aux paupières et j'avais avalé autant de liquide que lors de ma dernière cuite. Bon, ça m'apprendra à vouloir faire des économies sur tout (note pour plus tard : la radinerie ne paie pas toujours). Après un nouveau passage à la caisse avec du matériel un peu plus sérieux, j'ai enfin pu pénétrer dans le monde si différent d'un récif coralien. Le Ningaloo a ça de génial qu'il suffit de 3 brasses pour atteindre le récif, et nager parmi des tas de poissons couvrant toutes les gammes de couleurs. Poissons peroquets, poissons concombres, raies, tortues, et même un truc ressemblant vaguement à une abeille avec des plumes dans le dos et sur les flancs (qui devaient être une sorte de Fire Fish après vérification), j'en ai pris plein le masque ! Quel plaisir de tourner la tête et de s'apercevoir soudain qu'on fait partie d'un ban d'une centaine de petits poissons bleus. P1030091Une fois sous l'eau, avec le crépitement de la vie sous-marine comme unique son dans les oreilles, impossible de ne pas se détendre dans ce balai multicolore incessant. Surtout que les suprises ne se sont pas limitées au fond océanique du Ningaloo. Son penchant terrien, le Cape Range national Parc, nous a offert un superbe aperçu de sa faune : des kangourous à la pelle, un monitor (genre de lézard sauf que ça fait la taille d'un petit labrador), et surtout des aigles ! Non franchement, ça valait bien le coup de sacrifier un jean !

PS : Compte tenu des nombreuses réprimandes dont je fais l'objet à propos du peu de place accordé à la photographie dans ce blog, j'ai revu un peu ma copie et vous pourrez désormais agrandir mes magnifiques clichés en cliquant simplement dessus. Enjoy ! 

  

La citation du jour : "Je suis un chauffeur de van
J'parcours les routes à la recherche du bonheur
Je suis un chauffeur de van
Chu vot' cowboy à vous mesdames.
"

Les Cowboys FringantsLes routes du bonheur

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24 mars 2012 6 24 /03 /mars /2012 04:15

 

A lire en écoutant :  Crimson and clover,Tommy James and The Shondells (http://www.youtube.com/watch?v=GpGEeneO-t0 )

P1020931.JPGOn l'a fait ! Après l'équivalent d'un trajet entre Paris et Karachi, nous avons donc bouclé le premier chapitre de notre voyage qui doit nous emmenés jusqu'à Broome, une ville du Nord Ouest du pays. Le temps d'un week-end, nous avons posé nos bagages dans la seule grande ville de tout l'Ouest australien, Perth. Une cité qui à cette époque de l'année est constamment sous le soleil, et où l'on consulte la météo uniquement pour savoir s'il fera 38 ou 42 degrés. C'est donc avec délectation que nous avons profité de la piscine de l'auberge, en plus de s'envoyer quelques balades dans la ville. Si la vue du down town depuis King's Parc est superbe, Perth n'est qu'une nouvelle mouture des autres villes australiennes. Même centre-ville en carré, même magasins, même buildings. L'intérêt de notre arrêt ici était plutôt de recharger les batteries, et de prendre un bon apéro, avant de reprendre la route. Ce que nous ferons sans Anna, que l'on doit abandonner ici, mais avec Laure, qui a décidé de poursuivre l'aventure en notre compagnie. Le temps de dire aurevoir à Anna, dont les exclamations soudaines capables de réveiller un banc entier de députés à l'Assemblée nous manqueront forcément, et notre trio était reparti sur les routes. Dans un magnifique van coloré, qui arbore sur l'un de ces flancs la devise très finaude : "Save a bird, eat a pussy" (traduction censurée)... Devant nous désormais, les trésors de l'Ouest australien ! Ah et j'oubliais, maintenant Flore à les cheveux violets. Quand je vous dis que j'en vois de toutes les couleurs !P1020937.JPG

    

La citation du jour : "Now I'm in a nightclub in Helsinki
And they're playing La Vida Loca once again
And I can't believe I'm dancing to this crap but I'm a chance here
And every fucking city sounds the same."

Paul KellyEvery fucking city

 

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21 mars 2012 3 21 /03 /mars /2012 03:48

A lire en écoutant :  Fatigué,  Renaud (  http://www.youtube.com/watch?v=VSpw0C8xaCg )

 

P1020861.JPGVoilà un autre moment que j'attendais depuis longtemps. A l'origine, un article du blog de Yoann (http://thegoldenjellyfish.over-blog.com/article-on-the-road-day-109-to-115-le-sud-de-perth-part-1-77146718.html) qui présentait la région des grands arbres du Sud Ouest australien. Parmi eux, certains qui avoisinnent les 80m et que l'on peut escalader grâce à de vulgaires tiges de fer plantées dans le tronc. Le genre de truc dingue qui m'a fait tourner de l'oeil rien qu'en voyant les photos sur le blog, et en imaginant tout ce vide en-dessous de moi. Et que j'imaginais donc ne jamais tenter. Mais une fois sur place, inspiré par les majestueux karris autour de moi (des eucalyptus géant qui se classent dans le top 3 des arbres les plus hauts de la planète, derrière les mythiques séquoïas géants de Californie, que j'irais voir un jour...), j'ai commencé à réfléchir. Après tout, combien de fois dans ma vie aurais-je la chance de grimper en-haut d'un arbre pareil, et d'admirer la vue depuis la canopée ? J'allais quand-même pas reculer parce que j'avais les chocottes ! Je me sentais finalement près à affronter ce défi pour connaître un peu mieux ces géants qui chatouillent le ciel. Nous avons donc pris la direction du Dave Evans Bicentennial Tree (le plus des arbres à escalader du monde, une information que j'ai pompé dans le blog de Yo !). Laure fut la première à s'élancer. J'ai suivi, grimpant sur la première marche sans difficulté. Gonflé à bloc, j'ai atteint la deuxième sans me poser de question. Arrivé sur la troisième, j'ai fait une petite pause. J'ai regardé en-dessous. Le sol n'était qu'à environ 1,5m plus bas. J'ai commencé à imaginer quel effet ça me ferait quand il serait 50m sous mes pieds, perché sur une simple tige de fer. Et c'était fini pour moi. Pressé par Flore qui désirait poursuivre l'ascension, j'ai fait demi-tour, abattu. Si Anna ne s'est pas lancée dans l'aventure, Laure a atteint le sommet sans souci et Flore, même si elle s'est arrêtée après une dizaine de marches, est allée plus haut que moi... J'entends d'ici certains d'entre-vous se moquer ostensiblement de moi...P1020846.JPG Malgré cette grosse déception, dû à la frustration de n'avoir pu admirer la vue offerte par ce géant, j'ai tout de même adoré ce passage dans la région, où certains arbres avaient débuté leur croissance avant même que les Européens ne connaissent l'existence de l'Australie. J'ai pu également me consoler grâce à une balade à la cîmes des arbres de la Valley of the Giants, grâc eà une attraction touristique bluffante. Un pont, qui se balance avec le vent et dont la réalisation semble avoir été une prouesse technique, permet de déambuler à plus de 40m de hauteur au milieu de ces eucalyptus gigantesques. Tellement gigantesque qu'on peut même garer une voiture dans le tronc de certains d'entre-eux ! C'est donc à regret que nous avons laissé derrière nous ces paysages, afin de rejoindre Perth où la première partie de notre voyage dans l'Ouest va prendre fin...

 

La citation du jour : "Cette forêt etait une bonne métaphore de l'Australie. Elle était au monde des arbres ce que Charles Kingsford Smith était au monde de l'aviation ou les aborigènes a la préhistoire : un univers bizaremment oublié. Car c'est bien ca, l'Australie : un pays bourré de merveilles ignorées."

Bill Bryson, Down Under

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18 mars 2012 7 18 /03 /mars /2012 09:33

A lire en écoutant :  I'm no superman, Lazlo Bane (http://www.youtube.com/watch?v=gQjFHxJ9IKs)

 

P1020681.JPGEn Australie, on risque de se faire piquer par des araignées de la taille d'une balle de tennis, d'être mordu par un serpent qui possède assez de venin pour neutraliser 3 équipes de rugby, de mourir foudroyé à cause d'une méduse ridiculement petite ou encore de servir d'amuse-gueule à un crocodile d'eau salé. Jusqu'à maintenant, j'ai survécu à tous ces effroyables dangers. En revanche, je n'ai pas pu résister à l'attaque d'un... coquillage. Pour faire un peu le malin, j'ai en effet souhaité accéder à un petit récif en bord de mer. Et ce fut le drame. Emporté par la force d'une vague, j'ai glissé, pieds nus, sur les extrémités acérées d'une famille crustacé. Heureusement, je suis entourré de filles dont l'instinct maternelle et surtout la trousse de premiers secours m'ont aidé à surmonter cette terrible épreuve. Si l'entaille d'environ 4 cm de long au niveau de ma voûte plantaire ne me fait pas trop souffrir, il m'a néamoins empêché d'aller me tremper dans les eaux turquoises du Cap Legrand National Parc, à proximité d'Espérance. Et je peux vous dire que j'avais les glandes. Pour vous le décrire, rien de plus simple. Imaginez les pubs d'agences de voyage dans le métro, qui proposent de rejoindre des plages de rêves pour seulement 599 euros aller retour (vous savez avec la petite astérisque qui explique qu'il faut partir dans les deux heures, dans un avion de l'entre-deux-guerres, et avec une cinquantaine de retraités), illustré d'une plage au sable blanc et à l'eau translucide. Ben en gros, c'est là qu'on était. Avec kangourous en prime. Un peu plus à l'ouest, les plages d'Espérance n'étaient pas mal non plus, mais toujours pas de baignade pour moi... J'espère toutefois être remis lorsque j'attendrais pour la première fois de ma vie, dans quelques jours, Perth et les rives de l'Océan Indien !  

P1020631.JPG

 

PS :  Victime d'un succès qui dépasse largement les limites de St Jean de Touslas, le blog sera dorénavant agrémenté de quelques publicités. Genre les trucs soulignés qui vous expédie sur un site pour acheter des iPad, c'est pas de ma faute. Ceci dit vous pouvez quand-meme acheter des iPad si ca vous chante, comme ca vous pourrez consulter mon blog absolument partout et tout le temps ! C'est génial non ?

         

La citation du jour : "Le temps ne fait rien l'affaire.
Quand on est con, on est con !
Qu'on ait 20 ans, qu'on soit grand-père
Quand on est con, on est con !"

 

Georges BrassensQuand on est con

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15 mars 2012 4 15 /03 /mars /2012 11:09

A lire en écoutant :  Quand t'es dans le désert, Jean-Patrick Capdevielle (http://www.youtube.com/watch?v=Mkzw7Wop9pU)

 

P1020581.JPGNullarbor. Dès que j'ai entendu ce nom-là, j'ai su que je voulais y aller.  Alors c'est avec un large sourire que je me suis présenté à ces portes après notre passage à Coober Pedy. Si certains pensent que ce mot est d'origine aborigène, il vient en fait tout simplement du latin, et signifie donc "aucun arbre". Dans la réalité, c'est une plaine d'environ 1500 km qui demande plus de deux jours de conduite non-stop pour en venir à bout. Avec en prime la plus longue ligne droite d'Australie, et probablement du monde, qui compte près de 150 km. Malgré cela, j'ai été, je dois l'avouer, quelque peu déçu par l'expérience. Déjà car le paysage n'est réellement dépourvu d'arbre que sur quelques parcelles, et ensuite car la fréquentation était trop importante à mon goût. J'aurais peut-être dû m'y attendre comme il s'agit de la seule route directe qui relie Adelaïde à Perth. Toutefois, j'ai tout de même vécu un moment unique pendant cette traversée. Et même étrange. En effet, une partie du trajet s'est fait le 29 février, une journée un peu batarde que l'on a la chance de vivre uniquement les années d'Euro de football. Et surtout, ce jour-là, nous avons franchi la frontière entre le South Australia et le Western Australia. P1020574.JPGEn un claquement de doigt, nous avons donc dû reculer nos montres de deux heures et demi ! C'est ce genre de truc un peu loufoque qui font la beauté de ce pays qui ne ressemble à aucun autre... Bref, tout ça pour vous dire que j'avais gagné deux heures et demi de vie dans une journée qui n'est même pas censé exister... De quoi perdre un peu la boule, vous en conviendrez, surtout après des milliers de km dans la même voiture, entourrée de rien, ou presque. Mais nous sommes parvenus à venir à bout du Nullarbor, et désormais nous mettons le cap sur une région dans laquelle nous misons beaucoup d'espoir après avoir vu tout ce désert, en partie sous la pluie d'ailleurs. Direction une ville apparemment saturée de plages à couper le souffle, une ville au nom évocateur : Espérance !

 

La citation du jour : "Marty McFly : Mais merde, où est-il ?!
Emmett Brown : Tu devrais plutôt demander : Mais merde, quand est-il ?!
"

Retour vers le futur

 

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11 mars 2012 7 11 /03 /mars /2012 10:38

A lire en écoutant :  Australia, The Shins (http://www.youtube.com/watch?v=OHTSxw6zN1E&ob=av2e)

 

P1020510.JPGJe suis sûr que vous ne dormez plus depuis la lecture de mon dernier billet, trop inquiets de savoir si nous allions parvenir à quitter Adelaïde. Donc je ne ferai pas durer le suspens plus longtemps : Adelaïde est désormais bien loin derrière nous, et ses soucis également. Notre voiture était finalement prête à repartir seulement 2 heures après l'avoir laissée au mécano. Et surtout, après encore quelques rebondissements, nous avons embarqué à la dernière minute deux Françaises, Laure et Anna, avec nous. Parés pour l'aventure, nous avons donc pu nous avancer sereinement dans la chaleur de l'outback australien. Notre premier arrêt aux Flinders Ranges, un parc national montagneux au nord d'Adelaïde, fût un régal. Durant les 24 heures que nous avons passé dans le coin, la faune du parc nous a réservés un vrai défilé. P1020487.JPGAu petit matin, alors que nous prenions la route vers le départ d'une rando, les kangourous jaillissaient de partout, dans la couleur si particulière des levés de soleil océanique. La veille, nous n'avions pas boudé notre plaisir lorsque nous avons eu la chance d'assister à la pause rafraîchissement d'une famille émeu à la tombée du jour. Encore un moment magique qui m'a presque fait oublier que je me baladais avec 3 filles, dont, je le rappelle, une qui arbore une chevelure rose. Rose, c'est aussi la couleur des baladeurs mp3, des valises, des lunettes, des robes, des appareils photos et de tout un tas de truc appartenant à ces dames. Ce n'est pas pour autant que je vois la vie en rose car il faut aussi tenter parfois de s'immiscer dans des conversations traitant au choix des meilleurs prix chez Etam ou de la méthode d'épilation la plus efficace (cette phrase peut paraître choquante, voire mysogine pour les plus féministes d'entre vous, mais je vous assure que je n'ai aucunement forcé le trait...). Bref, seul homme dans cette meute de filles, j'ai parfois eu l'impression de faire partie d'un groupe de musique ringard sortie tout droit d'une émission de télé-réalité de la 6e chaîne en crapahutant dans les Flinders. Mais revenons à nos moutons. Ou plutôt à nos kangourous. En plus de cette wildlife très présente, les paysages du parc étaient superbes, et on a essayé de bien s'en imprégner avant une deuxième étape absolument différente. A l'issue d'un détour de plus de 1000 km, nous nous sommes enfoncés encore plus dans l'arrière-pays. Tout ça pour que les filles passent une heure accroupies dans la terre, sous un soleil en mode four, pour chercher des opales à Coober Pedy. La voiture est donc désormais remplie de cailloux, qu'il ne reste plus qu'à tailler. Mais on risque d'avoir le temps pendant la traversée des plaines du Nullarbor...P1020558.JPG

         

La citation du jour : "Plus haut
Oui, plus haut
Que tous les soleils
Qui manquent à tes rêves
Plus haut
Oui, plus haut
Que toutes les étoiles
Qui brillent en toi"

What For, Plus haut

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9 mars 2012 5 09 /03 /mars /2012 08:10

A lire en écoutant :  Bonnie and Clyde, Serge Gainsbourg et Brigitte Bardot (http://www.youtube.com/watch?v=nB112Vbl8-A)

 

Elle rêve d'aller plonger dans les eaux turquoises de l'Océan Indien. Il rêve de doubler des road trains dans le Nullarbor. Pour aller au bout de leurs envies, ils ont donc loué un vieux break Ford, direction Perth, au Sud Ouest de l'Australie. L'aventure a débuté à Melbourne et s'est poursuivie dans les Grampians, où ils ont pu assouvir leur soif de paysages grandioses et apaisants. Un moment propice à la réflexion qui a poussé la jeune fille à faire sa première folie du voyage : se teindre les cheveux en rose, tandis que son compagnon de route continue sa grève du rasoir. Ils se sont rencontrés 4 ans auparavant à l'autre bout du planisphère, et aujourd'hui ils roulent, cheveux au vent et musique hurlante, sur les routes de l'Australie. Voilà comment tout a commencé pour "Pink" Flore et Seb "The Tramp", un duo qui à n'en pas douter entrera dans la légende au même titre que Bonnie and Clyde, Thelma et Louise ou encore Boule et Bill...

Je suis certain que cette introduction vous a donné envie de monter à bord du premier vol pour les antipodes afin de tracer la route sur notre banquette arrière. STOP ! Fermez la fenêtre Internet de la compagnie aérienne, rangez votre CB et laissez-moi vous conter la partie beaucoup moins romanesque de l'histoire... Parce qu'en réalité, plutot qu'à un duo mythique, on doit au mieux faire penser à une belle paire de loosers. La poisse nous est tombée dessus dès que nous avons commencé à chercher des gens pour partager cette expérience. Malgré des dizaines de personnes intéressées pour faire le trajet Melbourne - Perth avec nous, aucune n'a finalement franchi le pas. C'est donc seuls que nous avons pris le chemin d'Adelaide, où la voiture a montré ses premiers signes de surmenage. Après à peine 1000 km, sachant qu'il en restait environ 6000... Le soir venu, c'est la vitre du conducteur qui a rendu l'âme, restant donc baissée toute une nuit, passée sur un lugubre terrain vague au nord d'Adelaide. Pour réparer tout ca, nous avons donc fait demi-tour, vers la ville. Apparemment, tout pourra être remis en état de marche avant la fin de la journée ! Enfin une bonne nouvelle, sachant qu'en plus on a peut-être une piste pour embarquer 3 francaises avec nous pour le reste du voyage. La roue va-t-elle tourner pour "Pink" Flore et Seb "The Tramp" ? To be continued...P1020433

         

La citation du jour : "Someday girl I don't know when
We're gonna get to that place
Where we really want to go
And we'll walk in the sun
But till then tramps like us
Baby we were born to run."

 

Bruce Springsteen, Born to run

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