A lire en écoutant : From St Kilda to Kings Cross, Paul Kelly (http://www.youtube.com/watch?v=qDROmHCBk5Q)
On se dit toujours qu'on reviendra. Qu'on ne peut pas laisser pour toujours derrière soi un pays dans lequel on a vécu tant de choses. Mais la réalité, c'est que rien n'est moins sûr, et que je ne remettrai peut-être jamais les pieds en Oz. Ce qui est certain en revanche, c'est que l'Australie m'a bluffé. Du début à la fin. De Melbourne à Broken Hill. De Sydney à Jervis Bay. D'Adelaïde à Coober Pedy. De Perth à Exmouth. De Tom Price à Broome... Parce qu'à l'origine, je ne m'attendais pas à tout ce que j'allais découvrir là-bas, et à tant aimer l'Australie. Si je suis parti il y a 6 mois, c'était d'abord parce que j'avais envie et besoin de voir du pays, pour visiter des amis également et enfin car le visa était facile à obtenir. Mais je connaissais si peu l'Australie en débarquant à Melbourne en novembre dernier que je n'imaginais pas un seul instant qu'elle puisse me chambouler à ce point. La dernière étape, à Broome, en est un bel exemple. Je croyais mon périple terminé, puis la mythique plage de Cable Beach nous a sorti ses plus belles teintes pour un coucher de soleil éblouissant. On a même vu des empreintes de dinosaures dans le coin... Quand je repense à tout cela aujourd'hui, alors que je survole la Russie en écrivant ses lignes après un passage de quelques jours à Shanghai, j'ai presque la larme (de joie) à l'oeil. Et je me dis que si, en fait, je sais. Je sais que je reviendrai un jour ou l'autre puisque je n'ai vu que la moitié du pays. Et surtout parce que ses habitants à la gentillesse incomparable, sa vie sauvage omniprésente, ses kilomètres de vide ou encore la Croix du Sud vont bigrement me manquer. Cette fameuse constellation de la Croix du Sud qu'on ne peut s'empêcher d'identifier chaque soir, et qui figure sur le drapeau australien. Parfois, au milieu de la nuit, je sortais de ma tente à moitié dans les vapes pour aller réhydrater un buisson. Je me dépéchais ensuite de regagner mon confortable duvet, mais chaque fois je me faisais avoir. Je levais les yeux une seconde avant de rentrer dans la tente, puis finalement je restais plusieurs minutes la tête en l'air, à profité de la voie lactée et du ciel incoryablement étoilé de l'hémisphère sud. C'est un peu ça l'Australie. On pense juste venir jeter un coup d'oeil à ce pays (trop) lointain, puis on ne peut plus détourner les yeux des merveilles de ce territoire si différent des autres. Alors Uluru, le Kimberley, la grande barrière de corail et tout le reste des choses que je n'ai pas eu le temps d'approcher, je vous dis "à bientôt" !
PS : Ce voyage se termine mais d'autres suivront (rappelez-vous : http://drinkinginlaat32.over-blog.com/article-in-the-mood-for-blog-87997404.html), donc le blog poursuit sa petite vie. D'autant plus que j'ai encore beaucoup de choses à partager à propos de l'Australie ! Et une dernière chose pour aujourd'hui : si vous avez suivi cette première aventure, n'hésitez pas à laisser vos impressions dans les commentaires, que je connaissent un peu plus précisément l'identité de mes lecteurs !
La citation du jour : "J'aimerais te redonner ce conseil encore une fois : je pense que tu devrais changer radicalement ton style de vie et te mettre à faire courageusement des choses que tu n'aurais jamais pensé faire, ou que tu as trop hésité à essayer. Il y a tant de gens qui ne sont pas heureux et qui, pourtant, ne prennent pas l'initiative de changer leur situation parce qu'ils sont conditionnés à vivre dans la sécurité, le conformisme et le conservatisme, toutes choses qui semblent apporter la paix de l'esprit, mais rien n'est plus nuisible à l'esprit aventureux d'une homme qu'un avenir assuré. Le noyau central de l'esprit vivant d'un homme, c'est sa passion pour l'aventure. Le joie de vivre vient de nos expériences nouvelles et donc il n'y a pas de plus grande joie qu'un horizon éternellement changeant, qu'un soleil chaque jour nouveau et différent."
Christopher McCandless